Les peuples indigènes de l’Amazonie équatorienne et péruvienne se sont réunis à Glasgow à l’occasion de la COP26 pour stopper la dégradation des “bassins sacrés”, un territoire de 35 millions d’hectares doté d’une riche biodiversité et abritant 600.000 personnes de plus de 30 nationalités indigènes.
Ces communautés autochtones sont venues à Glasgow avec un plan biorégional visant à faire passer la région d’un modèle économique extractif, basé sur l’exploitation pétrolière, forestière et minière, à un modèle écologique qui favorise la protection des bassins sacrés, comme le tourisme communautaire et l’entrepreneuriat durable.
Selon Belen Paez, directrice de la Fondation Pachamama, le plan a été élaboré par les peuples autochtones avec l’aide des experts du monde entier, et il couvre une grande variété de disciplines. “Il est donc pleinement réalisable si la volonté politique existe”, a-t-elle relevé.
Aujourd’hui, l’extraction du pétrole constitue la principale source de revenus de l’Équateur, et tant que cela ne changera pas, l’Amazonie continuera d’être dévastée, a déploré Mme Paez.
Une grande partie de l’argent issu de l’extraction du pétrole est utilisée pour rembourser la dette extérieure de l’Equateur et du Pérou, a-t-elle ajouté, estimant qu’il est nécessaire que cette dette soit annulée par les pays développés et les institutions financières internationales pour faciliter la protection de l’Amazonie.
“Nous sommes en constantes négociations avec les gouvernements de l’Équateur et du Pérou”, a-t-elle poursuivi, mais il est temps de porter le problème au niveau international étant donné l’importance de l’Amazonie dans l’équilibre des écosystèmes de la planète.
A l’heure actuelle, les gouvernements n’envisagent de protéger que 30% de la zone qui comprend 35 millions d’hectares d’ici 2030, a regretté Mme Paez, soulignant que sa Fondation ambitionne d’atteindre une protection d’au moins 80% d’ici 2025.