Les gouvernements chilien et bolivien ont décidé, jeudi, de fermer leurs frontières de crainte d’une deuxième vague de coronavirus.
Le Chili a annoncé que la fermeture durera 30 jours à partir de lundi prochain, avec des restrictions drastiques sur les voyages à l’étranger et l’interdiction formelle de l’entrée des étrangers non-résidents dans le pays.
Ces nouvelles mesures sont annoncées concomitamment avec le bilan quotidien du ministère de la Santé qui a fait état de nouveaux records d’infections quotidiennes au coronavirus (7830 cas positifs et 193 décès en 24 heures).
Avec ce bilan, le Chili vient le franchir le cap d’un million d’infectés depuis le déclenchement de la pandémie.
La fermeture des frontières entrera en vigueur le lundi prochain pour “les citoyens chiliens et les résidents étrangers dans notre pays”, a précisé la sous-secrétaire pour la prévention, Katherine Martorell.
La nouvelle mesure implique également que les étrangers ne peuvent pas entrer dans le pays pendant les 30 prochains jours, en particulier s’il s’agit de touristes originaires de pays ayant une forte «transmission communautaire» du Covid-19, tels que définis par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Certains épidémiologistes (notamment Eric Feigl-Ding des universités John Hopkins et Harvard) ont affirmé récemment que «le Chili a commis une grave erreur. Son gouvernement a assoupli trop tôt les restrictions de voyage, d’affaires et d’éducation, créant un faux sentiment de confiance que la pandémie était terminée ».
En Bolivie, le président Luis Arce a ordonné la fermeture des frontières avec le Brésil à partir de vendredi pendant une semaine, afin de tenter de protéger sa population contre la circulation d’un nouveau variant du virus.
“Dans le cadre des mesures de protection de la population, nous ordonnons la fermeture temporaire des frontières avec le Brésil pendant 7 jours”, a déclaré le président bolivien sur son compte Twitter.
Le président a ajouté que dans les villes frontalières boliviennes où “la circulation des variants” du coronavirus a été confirmée, un “confinement” sera imposé et les contrôles pour son atténuation seront mis en place aussi longtemps que nécessaire.
La frontière de la Bolivie avec le Brésil couvre 3.400 km à travers la jungle.