Plus d’un tiers des Français ne fréquentent plus les lieux culturels depuis l’instauration du pass sanitaire, selon une enquête sur les comportements concernant les sorties culturelles, commandée par le gouvernement.
Cette étude Harris Interactive, dont les conclusions ont été dévoilées, mercredi, par les médias de la place, révèle que 39% des Français déclarent qu’ils ne sont pas retournés dans un lieu culturel depuis le 21 juillet, date d’entrée en vigueur du pass sanitaire nécessaire pour accéder aux lieux de loisirs et de culture en France.
A titre de comparaison, ils étaient 88% à le faire avant l’épidémie.
Dans le détail, l’étude indique que seulement 51% des personnes qui se rendaient au cinéma dans une année normale y sont retournées au moins une fois depuis la mise en place du pass sanitaire.
Ils sont également seulement 40% à s’être rendu dans un musée ou dans une exposition, 27% à un concert et 25% à une pièce de théâtre, depuis le 21 juillet.
L’étude révèle en outre que 30% des personnes interrogées ont déclaré qu’elles se rendront, à l’avenir, moins souvent dans des lieux culturels, en comparaison avec leur fréquentation d’avant pandémie, alors qu’environ 60% pensent qu’ils ne changeront pas leur mode de fréquentation, et que moins de 10% déclarent qu’ils s’y rendront plus souvent.
Outre la réticence liée au pass sanitaire, la peur de retourner dans des lieux fréquentés, alors que le virus circule toujours, peut être une des raisons de cette baisse, souligne l’étude qui relève que 74 % des personnes interrogées ont déclaré privilégier les loisirs de plein air aux sorties culturelles.
“Encore actuellement, pour 52% des gens, c’est la peur de se faire contaminer qui prévaut”, a assuré lundi la ministre de la culture Roselyne Bachelot, pour qui “le pass sanitaire apporte au contraire une sécurité pour beaucoup de personnes.
« Il y a des gens qui ont pris l’habitude de regarder des spectacles en streaming. Il y a le télétravail, qui éloigne le public des lieux de culture. Je crois qu’il y a tout un travail de réacculturation au spectacle vivant, de dire que rien ne vaut le contact avec de vrais acteurs, de vraies salles”, a indiqué la ministre dans des déclarations relayées par la presse.