Les autorités de l’aviation civile du Sénégal et de l’Egypte, ont signé vendredi, un mémorandum d’entente relatif au transport aérien, en marge de la 34-ème session plénière extraordinaire de la Commission africaine de l’aviation civile (CAFAC), tenue à Saly Portudal, au sud de Dakar.
Le document a été signé par Sidy Guèye, directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM) et Ashraf Noweir, président de l’Autorité de l’aviation civile de la République arabe d’Egypte.
Les autorités aéronautiques de chaque partie contractante ont le droit de désigner aux autorités aéronautiques de l’autre partie autant de compagnies aériennes qu’elles souhaitent pour exploiter des services agréés et de retirer, de modifier ou de remplacer une compagnie aérienne par une autre précédemment désignée, précise le document.
A cet effet, la délégation de la République du Sénégal a désigné Air Sénégal SA pour l’exploitation des services convenus, alors que la partie égyptienne a désigné Air Cairo pour exploiter des services réguliers entre les deux pays et a confirmé la désignation du groupe EGYPTAIR Airlines – EGYPTAIR Cargo comme compagnie aérienne devant exploiter les services agréés sur les routes spécifiées.
Les deux parties ont convenu que les compagnies aériennes désignées de chaque partie contractante seront autorisées à exploiter initialement jusqu’à sept vols réguliers de passagers et jusqu’à deux vols de fret par semaine sans aucune restriction quant à la capacité et au type d’appareil.
Les fréquences seront progressivement augmentées en fonction des besoins du marché et des volumes de trafic, rapporte le document.
A signaler que près de 150 experts et professionnels de l’aviation civile de 54 pays ont pris part à cette 34-ème session de la CAFAC, pour réfléchir sur les perspectives du secteur de l’aviation civile après la pandémie du Covid-19 et travailler sur la mise en œuvre du projet du Marché unique du transport aérien africain (MUTAA).
Les participants ont examiné durant deux jours notamment les défis auxquels le secteur de l’aviation civile devrait faire face, relevant que le secteur doit être repensé pour anticiper les mutations en cours et futures.
Prononçant le discours d’ouverture de cette 3e session au nom du Ministre du Tourisme et des Transports Aériens, le Directeur Général de l’agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM), Sidy Guèye, a souligné que le contexte marqué par une crise sanitaire majeure et des tensions géopolitiques exacerbées, « doit nous inciter davantage à une coopération accrue et durable à même de permettre au secteur du transport aérien en Afrique de jouer de façon inclusive son rôle de vecteur du développement économique et sociale à travers l’harmonisation des politiques en matière d’aviation civile à l’échelle du continent ».
Concernant la question du MUTAA, Sidy Gueye a indiqué que « le Sénégal qui assure présentement la présidence de l’Union africaine plaide, à cette occasion, pour son opérationnalisation effective sur l’étendue du continent. Le MUTAA nous permettrait, ainsi, d’avoir un marché du transport aérien de plus d’un milliard de personnes et gouverné par des règles communes et des objectifs communs », a-t-il dit.
Avant le Directeur Général de l’ANACIM, le Président du Conseil de l’Organisation de l’Aviation civile internationale (OACI), Sciacchitano Salvatore, Silas UDAHEMUKA le Président de la Commission africaine de l’Aviation civile (CAFAC) et Louis BAKIENON, Directeur de l’Exploitation de la Navigation Aérienne à l’ASECNA représentant le Directeur Général Mohamed Moussa sont tous revenus sur les responsabilités de la CAFAC notamment celle de faciliter la coopération et la coordination entre les Etats africains pour asseoir un système de transport aérien intégré et durable, qui tienne compte de la préservation de l’environnement et qui doit impulser le développement économique du Continent.
La CAFAC, basée à Dakar, est l’agence spécialisée de l’Union africaine en charge des questions d’aviation civile en Afrique, pour faciliter la coopération et la coordination entre les Etats africains en vue du développement d’un transport aérien durable.
Elle travaille aussi pour favoriser la mise en œuvre des normes et pratiques recommandées (SARP) de l’OACI et pour l’élaboration de règles et réglementations harmonisées conformes aux meilleures pratiques internationales de l’aviation civile. »