Londres – Le gouvernement britannique a annoncé, lundi, une réforme de son modèle de privatisation des lignes de train en décidant de mettre fin aux franchises privées et de les remplacer par des contrats de concession avec une plus grande implication des pouvoirs publics.
“Le modèle de privatisation adopté il y a 25 ans a vu des hausses importantes du nombre de passagers, mais cette pandémie a prouvé qu’il ne marchait plus”, a déclaré le ministre des Transports Grant Shapps dans un communiqué.
Ce modèle “conservera les meilleurs aspects du secteur privé, dont la concurrence et l’investissement, mais avec une vision stratégique, un leadership et un sens des responsabilités”, a ajouté M. Shapps.
La gestion des lignes de train ne se fera plus par franchises, qui donnaient l’entière gestion aux opérateurs privés, mais est régie à partir de lundi par de nouveaux contrats de type concession.
En effet, dorénavant un opérateur privé pourra gérer une ligne moyennant le versement d’une commission avec en retour des objectifs de performance plus stricts qu’auparavant.
Le gouvernement espère que ce mécanisme sera plus simple et efficace et permettra au transport ferroviaire de se relancer après avoir vu son activité chuter depuis le début de la crise sanitaire.
Ce modèle sera temporaire, prévient toutefois le ministère des Transports, qui prévoit l’adoption d’un nouveau système dont les contours n’ont pas encore été révélés, mais seront dévoilés dans un “livre blanc” publié une fois que l’évolution de la pandémie le permettra.
Pays le plus endeuillé en Europe avec près de 50.000 morts, le Royaume-Uni voit actuellement les contaminations augmenter d’une façon exponentielle. Afin de faire face à la résurgence des cas, le gouvernement multiplie les restrictions locales en essayant de ne recourir qu’en dernier ressort à un confinement national aux conséquences dévastatrices pour une économie déjà sévèrement affectée par le confinement de la première vague de la pandémie.